Le programme de notre premier webinaire en 2023, qui se tiendra le jeudi 9/2 à 11h, au lien suivant :

Laurène Marien, UMR G-EAU, nous présentera ses travaux de thèse, sur des questions de salinité dans la basse plaine de l'Aude.

La salinisation des eaux et des sols est un phénomène présent depuis des nombreuses années dans les basses plaines de l’Aude. L’agriculture est fortement ancrée dans le secteur avec majoritairement de la viticulture. La salinisation importante entraîne de nombreux problèmes d’un point de vue agricole, avec un dépérissement des vignobles présents dans la zone, ainsi qu’une vulnérabilité des zones naturelles et une détérioration de la qualité des ressources en eau et en sol. A l’échelle mondiale, diverses causes de salinisation sont connues à ce jour. Une salinisation dite primaire ou naturelle comprenant l’altération physique et chimique de la roche mère et son transport, l’intrusion d’eau de mer, les sels fossiles, les sels atmosphériques. Il existe également une salinisation dite secondaire sous influence anthropique tel que le sel présent dans l’eau d’irrigation, le sel présent dans les engrais, les sels sur les routes en hiver, ou encore l’utilisation massive d’eau de nappe qui accentue le phénomène d’intrusion marine. Dans un contexte de changement climatique, il parait important de comprendre les mécanismes liés à cette salinité notamment en lien avec les pratiques de gestion de l’eau. Il en dépend de grands enjeux territoriaux concernant le bon état de la ressource en eau afin de répondre aux besoins en eau potable, la préservation des systèmes agricoles actuels et futurs, la biodiversité des zones naturelles concourant à assurer l’économie locale.

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Katarina Radisic, UR RIVERLY, nous présentera ses travaux de thèse, sur des questions de pollution diffuse.

Les problématiques liées à l'utilisation de pesticides sont un enjeu majeur pour une agriculture durable et de qualité. Il est donc important de disposer de connaissances et d'outils permettant d'estimer au mieux et minimiser les risques associés, par des actions correctives adaptées. L'équipe Pollutions Diffuses d'INRAE Lyon-Villeurbanne mène des recherches visant à quantifier les transferts de pesticides vers les eaux de surface et leur impact sur l'environnement afin de les limiter. Dans ce contexte, elle a développé le modèle PESHMELBA (PESticides et Hydrologie: Modélisation à l'EcheLle du BAssin versant, (Rouzies et al., 2019) proposant un assemblage original de modélisation conceptuelle et de lois physiques pour représenter les transferts dominants au sein d'un bassin versant agricole. Considérant que les éléments du paysage (parcelles, haies, bandes enherbées, rivières, fossés, etc.) et leurs connections influencent grandement le devenir des pesticides, cet outil représente explicitement, puis couple au travers d'une plateforme, les différents éléments du paysage et leurs principaux processus associés : infiltration, ruissellement de surface, échanges latéraux /nappes perchées, adsorption, dégradation, etc. PESHMELBA étant spatialisé et représentant les principaux processus en interaction, il nécessite de spécifier une quantité importante de paramètres (caractéristiques du sol, de la végétation, des molécules appliquées) et d'entrées dynamiques (climat, pratiques agricoles, etc.) pouvant parfois être difficilement mesurables ou mal connus. L'estimation de ces paramètres peut être biaisée par des incertitudes externes. Une amélioration majeure pourrait être obtenue avec des approches de contrôle robuste, qui visent généralement à trouver un ensemble de paramètres répondant à certains tests de robustesse, comme la minimisation des espérances de variance ou de fonction de réponse, ou tout autre critère de robustesse à définir.

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